Alain Lancelot fut de l’aventure des deux dernières éditions de The Voice (la version des grands), le sophrologue accompagne aussi les très jeunes talents qui participent à The Voice Kids. Sophrologie Actualité revient avec lui sur son expérience dans l’émission et sur la pratique de la sophrologie avec des enfants.
Bonjour Alain, vous êtes intervenu 2 saisons de suite dans l’émission The Voice, quels enseignements tirez-vous de cette expérience ?
Bonjour, lorsque j’ai décidé de me former à la sophrologie tout en continuant ma carrière d’animateur, un de mes buts, était d’apporter dans le monde des médias une autre façon d’appréhender des métiers qui, tout en étant passionnants, génèrent beaucoup de pression. Le monde artistique et télévisuel fait rêver de plus en plus de jeunes, et certains programmes donnent l’impression qu’il est facile de se « faire un nom ». Pourtant, que cela soit pour une personne qui veut chanter ou faire carrière dans les médias, il est bon de prendre conscience du stress qui peut joncher le chemin vers la réussite. En identifiant les difficultés dès le départ, cela permet de mieux les dépasser. Comme en sophrologie, pour aller vers la réussite, le travail ne s’arrête jamais, et c’est la passion et l’entrainement qui fera toujours la différence. Cette expérience me permet de trouver le juste équilibre entre mes deux carrières et apporter avec la pratique de la sophrologie du bien être au cœur même des programmes que j’aime. Celle-ci me permet également de perfectionner la pratique de la sophrologie pour la gestion du trac avec les artistes dans des conditions bien différentes que celle que tout sophrologue connait au sein de son cabinet. Le premier enseignement que m’a apporté cette collaboration, c’est d’apprendre à ne pas prendre le stress ambiant et faire de la loge où je travaille avec les talents un véritable « sas de décompression ». En coulisse d’une émission comme The Voice, tout va vite et les artistes ont besoin d’un accompagnement efficace de suite, c’est parfois un « challenge » mais c’est surtout un travail passionnant, humain et enrichissant. Je profite d’ailleurs de l’occasion que vous me donnez pour remercier la production pour la confiance qu’elle me renouvelle encore cette fois ci.
Est-ce que certains des talents que vous avez accompagnés pendant l’émission continuent à pratiquer la sophrologie ?
Oui, j’ai le plaisir de garder contact avec certains talents qui, selon leurs retours, continuent à utiliser les exercices que nous avons vu ensemble ou à pratiquer des techniques sophrologiques. Les 6 semaines d’accompagnements lors des directs de ces deux dernières saisons, permettent, tout en restant dans un cadre professionnel, de créer des rapports vrais avec les talents qui me font confiance. Je continue donc parfois à prodiguer quelques conseils à certains via les réseaux sociaux entre autre, à défaut de séances dans la « vraie vie » à cause de leur planning chargés, talent oblige…
Vous êtes présent dans la première édition de The Voice Kids. Accompagne-t-on des enfants comme on accompagne des jeunes adultes ?
Tous les sophrologues qui ont la joie de travailler avec des enfants savent que l’accompagnement d’un enfant est un peu différent comparé à celui d’un adulte. La première rencontre avec celui-ci est très importante. Il faut avant tout créer un sentiment de confiance. Il ne faut pas oublier que le talent qui est en face de vous va se présenter sur scène pour commencer une carrière pleine de promesses, avec parfois des idées bien arrêtées malgré leur jeune âge. Un enfant à la faculté d’assimiler très rapidement les techniques ou les exercices, car vous fait rapidement confiance si vous avez crée de suite une bonne « alliance » avec lui et il se pose moins de question. Si l’exercice lui fait du bien, il ne se demande pas pourquoi ou comment, il l’adopte tout simplement. Cela permet un accompagnement efficace même dans un temps assez court. Je travaille surtout avec des exercices de « relaxation dynamique » dans un esprit assez ludique, que le jeune talent peut refaire quand il le souhaite s’il en ressent le besoin. La présence des parents contrairement à la version adulte oblige également un accompagnement différent en coulisse en accord avec ceux ci. Mais le travail est tout aussi enrichissant.
Les enfants ont parfois l’air d’être moins traqueurs que leurs ainés. Est-ce vraiment le cas ?
Cela dépend beaucoup de l’enfant. Certains pensent avoir le trac parce que tout le monde autour d’eux leurs pose la fameuse question « alors pas trop stressé ? » mais c’est plus une impression induite qu’un réel sentiment. Pour d’autre, souvent les plus âgés, l’enjeu, le cadre du plateau et le public entrainent un vrai trac. Un plateau de télévision impressionne souvent, que l’on soit jeune ou adulte. Pour éviter de les laisser se déconcentrer, je travaille entre autre avec la respiration ventrale pour leur apprendre à se recentrer sur eux, sur leur corps, leurs sensations et ne pas se laisser distraire par tout ce qui peut se passer autour d’eux. J’utilise aussi la visualisation, car comme vous le savez, le trac se nourri de ce que nous ne connaissons pas. Je peux vous dire que ces jeunes talents vous réservent encore de belles surprises pour les prochains primes.
Source de l’article : Sophrologie Actualité